Quelle place pour les émotions et l'intelligence émotionnelle dans le milieu professionnel ?
« Au commencement était l’émotion ». Cette citation de Louis-Ferdinand Céline peut nous faire penser que les émotions ont toujours été présentes et sont omniprésentes dans notre vie, dans notre quotidien.
Ceci est implicite dans notre vie privée, mais l’est beaucoup moins au niveau professionnel.
Pendant de nombreuses années, parler de ses émotions au travail était souvent assimilé à un signe de faiblesse. Considérées comme personnelles et individuelles, elles étaient généralement tues. C’est un peu comme si le mot d’ordre sociétal nous demandait de devenir impassibles, chaque matin en arrivant au bureau.
Les émotions, l’intelligence émotionnelle, mais de quoi parle-t-on ? ….
L’émotion peut se définir comme une réaction psychologique et/ou physique face à une situation.
Les émotions se manifestent spontanément par des sensations corporelles (sourire, larmes, maux de ventre, mâchoire serrée, tension dans les épaules…). Mais elles ne se résument pas qu’à ces sensations physiques : elles sont porteuses d’informations. Reconnaitre les émotions qui nous traversent permet de mieux se comprendre et mieux se connaitre.
L’intelligence émotionnelle, quant à elle, peut se définir comme « la capacité à avoir une compréhension de soi-même et des autres dans un contexte social ». Il s’agit là de percevoir, analyser et « gérer » ses propres émotions et de composer avec celles des autres.
Ce concept d’intelligence émotionnelle est apparu dans les années 1990, grâce aux travaux de deux psychologues américains Jack Mayer et Peter Salovey. Ils l’avaient initialement définie comme « une forme d’intelligence qui suppose la capacité à contrôler ses sentiments et émotions et ceux des autres, et utiliser pour orienter ses pensées et gestes. »
A son tour, le psychologue Daniel Goleman a repris le concept de l’intelligence émotionnelle en l’adaptant au monde du travail. Nous pouvons le retrouver dans son best-seller « Intelligence émotionnelle » paru en 1995.
Pourquoi parler de ses émotions entreprise ?
Après ces définitions et premiers éléments, nous comprenons bien que les émotions sont une composante de notre intelligence, et que nous sommes des êtres émotionnels. Ces émotions déterminent nos actions et nos comportements.
Dans le milieu professionnel, tant dans les relations en interne qu’en externe, nous avons énormément d’interactions sociales.
Nous, êtres émotionnels, interagissons toute la journée au sein de nos entreprises.
Nier nos émotions reviendrait à éliminer le facteur humain au travail.
Quels sont les impacts sur le bien-être et la performance au travail ?
Selon Claude Steiner, psychologue, « Être émotionnellement alphabétisé, c’est pouvoir gérer ses émotions d’une façon qui augmente votre pouvoir personnel, améliore votre qualité de vie et celle des gens qui vous entourent. »
En effet, d’après des recherches en psychologie des émotions, nous pouvons constater que plus nous arrivons à écouter et à réguler nos émotions, plus nous pouvons améliorer nos relations professionnelles, notre capacité de collaboration, nos prises de décisions et notre leadership.
Les émotions, aussi « positives » que « négatives », ont pour fonction fondamentale de nous servir d’avertissement. Elles nous donnent de précieux indices pour évaluer si nos besoins profonds sont satisfaits ou non. L’alphabétisation émotionnelle, qui vise à identifier et exprimer ses émotions et ses besoins, est donc un outil de connaissance de soi en profondeur. Plus nous nous connaissons, plus nous développons notre intelligence émotionnelle.
Cette meilleure connaissance de soi permet aux individus de se sentir mieux, de gagner en bien-être, et d’avoir un impact positif sur leur santé (mentale et physique) et par conséquent sur leur performance.
Si les collaborateurs et leurs managers, se connaissent mieux, écoutent et « gèrent » leurs émotions, cela aura des bénéfices tant sur le plan individuel que collectif :
- Sur le plan individuel :
- Mieux « armés » pour faire face aux aléas du quotidien,
- Ils peuvent développer leurs capacités de résilience et améliorer leur performance
- Ils sont moins soumis aux risques de burn-out et aux addictions (source Harvard Business Review)
- Plus empathiques,
- Ils peuvent transmettre plus facilement leur savoir, et compétences
- Ils peuvent améliorer leurs ventes
- Ils développent la coopération et l’entraide
- Ils gagnent en leadership
- Mieux « armés » pour faire face aux aléas du quotidien,
- Sur le plan collectif :
- La communication interpersonnelle s’améliore et permet :
- Une communication plus fluide entre les services
- Des échanges individuels pertinents
- Les désaccords réglés plus rapidement et facilement
- L’accueil et le service clients sont améliorés
- L’intelligence émotionnelle vient compléter l’intelligence collective, et renforcer
- La capacité à travailler collectivement
- L’échange des idées et des bonnes pratiques
- La coopération et l’entre-aide
- La communication interpersonnelle s’améliore et permet :
L’intérêt de travailler à développer son intelligence émotionnelle dans le milieu professionnel prend tout son sens, avec un impact positif sur le mieux-être et la performance tant individuels que collectifs.
Comment faire ?
L’intelligence émotionnelle (mesurée par le quotient émotionnel QE) est complémentaire de l’intelligence rationnelle (mesurée par le quotient intellectuel QI)
Tout au long de notre vie, nous pouvons travailler sur nous-même, et ainsi cultiver cette intelligence émotionnelle.
Nous pouvons ainsi travailler autour des 5 composantes du quotient émotionnel :
- Gestion du stress
- Perception de soi
- Expression individuelle
- Prise de décision
- Relations humaines
Daniel Goleman nous en fait la démonstration : « La partie du cerveau, sur laquelle s’appuie l’intelligence émotionnelle et sociale, est le dernier circuit du cerveau à atteindre sa maturité anatomique, et du fait de la plasticité du cerveau, le cerveau est façonné par nos expériences répétées. »
Je peux vous accompagner dans cette démarche, vous pouvez vous faire accompagner pas à pas, aussi bien en individuel qu’en collectif. Chacun pourra ainsi (re)devenir acteur de son mieux-être au travail et améliorer ses performances individuelles au service du collectif.
Pour cela j’utilise différents outils comme le coaching, la PNL, la pédagogie active et la sophrologie. Mon rôle est de faire prendre conscience, et de développer les compétences personnelles au service du professionnel.
Remettons de l’Humain au cœur de l’entreprise, et nous améliorerons mieux-être et performance globale !
Qu'en pensez-vous ? Vous pouvez répondre en commentaires !
Et si vous souhaitez en savoir plus sur mon approche et mes accompagnements vous pouvez cliquer